Et on commence les présentations par
Prosper, mon vieux, mon loup, mon gros, mon noiraud...
Prosper, ce n'est pas un rottweiler (un
rott mâle de 35kg, ce serait un tout petit gabarit), ce n'est pas
non plus un terre-neuve (on pardonne aux petits vieux des places de
villages qui n'ont jamais vu de terre-neuve qu'en photo vingt ans
auparavant), ni un schnauzer géant (propositions venant toujours de
personnes ayant ou ayant eu un schnauzer, alors qu'il n'a pas du tout
la tête, les oreilles ou même la taille du schnauzer géant, va
falloir m'expliquer ='D), et encore moins un malinois (oui, j'ai eu
droit au malinois... j'aurais dû dire que oui, c'était bien un
malinois noir anoure à poils durs XD)
Prosper, c'est un bon gros
bâtard de SPA, sans doute un ancien chien de chasse, croisé
labrador et griffon korthals. Trouvé attaché devant le refuge vers
l'âge de 3 ans, il y est resté un an jusqu'à ce qu'on vienne
l'adopter.
Étant un chien trouvé, son âge exact
est inconnu, mais il aurait environ 8 ans actuellement.
Difficile de parler de la venue de
Prosper dans ma vie sans mentionner Max. Max c'était le chien de ma
belle-mère, un dobermann absolument adorable. Pendant des années,
je l'avais emmené régulièrement promener dans la forêt à côté
de chez moi. Il n'était pas mon chien, mais c'était tout comme pour
moi. C'est grâce à lui que je me suis intéressée à l'éducation,
aux sports canins, au monde du chien en général.
Et puis il y eut un accident, et à
l'âge vénérable (pour un dobermann) de 12 ans, Max mourut.
Ne pouvant plus vivre sans chien,
quelques mois après, ma mère donne son accord pour qu'on adopte un
chien qui serait à moi, un chien dont je m'occuperais moi et moi
seule.
Au début, je comptais prendre un chien
de race: je voulais à nouveau un chien sportif, comme le dob', qui
pourrait m'accompagner en randonnées, mais pas trop gros non plus.
On va donc voir un éleveur de border collies, et j'en repars
mitigée: le feeling n'est pas super bien passé et surtout, le
caractère du border me semblait un peu "too much". Un
chien sportif, oui, mais là, les chiens paraissaient complètement
surexcités.
Quelques jours plus tard, un membre de ma famille nous parle d'un refuge dont il connaît des bénévoles, non loin de chez nous.
Quelques jours plus tard, un membre de ma famille nous parle d'un refuge dont il connaît des bénévoles, non loin de chez nous.
On y était allées sans savoir trop
quel type de chien on allait prendre. Juste qu'on souhaitait un chien
assez dynamique et de taille moyenne. La responsable du refuge nous
fait passer un véritable interrogatoire pour connaître nos
disponibilités, notre mode de vie, etc. et nous propose plusieurs
chiens, sans que ça colle vraiment ("ah non, Mirza n'aime pas
trop les chats" par exemple) Puis elle nous propose Prosper.
Quand on lit des témoignages de gens ayant adopté un chien en refuge, on entend souvent l'histoire du coup de foudre pour le chien que l'on vient juste de voir, du déclic immédiat, du truc qui dit ''c'est lui !''. Là, autant le dire tout de suite, ça n'a pas du tout été le cas. J'avais bien compris qu'un chien déjà éduqué et au tempérament calme nous conviendrait mieux qu'un tout fou, mais je voulais au moins qu'on puisse l'emmener avec nous en rando. Or, je voyais un chien franchement obèse et pas vif du tout dans son box. La dame a insisté pour nous le montrer dans un des enclos (c'était un refuge où les chiens sont dans de grands enclos de détente une partie de la journée, Prosper avait été rentré dans son box peu de temps auparavant). Le chien tremblait: aujourd'hui encore je ne sais pas si il avait peur de quelque chose ou s'il avait froid à cause de son poil, dans un état lamentable et complètement dépilé sur les flancs.
Et puis, à un moment, dans ma tête, une petite voix m'a dit : "Tu as besoin d'un chien. Ce chien a besoin d'une famille. Qu'est-ce tu attends?"
Il n'y a pas eu de coup de foudre. Nous
ne nous sommes pas choisis mutuellement. Mais lui et moi avions
désespérément besoin de quelque chose que l'autre pouvait lui
apporter.
C'est comme ça que j'ai fait le chemin du retour avec 42 kilos de chien vautrés sur moi dans la voiture. Parce qu'il était sensé se coucher sur le côté gauche de la banquette arrière (on avait même mis une couverture), je m'étais mise sur le côté droit pour le surveiller, mais monsieur avait décrété que mes genoux étaient plus confortables. XD
C'est comme ça que j'ai fait le chemin du retour avec 42 kilos de chien vautrés sur moi dans la voiture. Parce qu'il était sensé se coucher sur le côté gauche de la banquette arrière (on avait même mis une couverture), je m'étais mise sur le côté droit pour le surveiller, mais monsieur avait décrété que mes genoux étaient plus confortables. XD
Deux semaines après son arrivée
Deux mois après son arrivée et quelques kilos en moins
Je n'ai jamais regretté cette
décision. Une fois acclimaté à sa nouvelle maison, il s'est montré
un chien formidable, et au bout de deux mois, j'ai découvert qu'avec
quelques kilos en moins, il n'était pas aussi pépère qu'on pouvait
le croire.
En avril, je m'inscris à un club
canin, car niveau éducation, c'était pas trop ça. 6 mois après,
on se met à l'agility, en adaptant bien sûr le parcours à son
surpoids (il a entre autres fallu baisser le toit, qu'il n'arrivait
pas à grimper à cause de son poids). Actuellement, il saute
toujours en B bien qu'il ait un poids normal : en effet, le
vétérinaire a trouvé des traces d'un accident qu'il aurait eu
avant d'arriver à la SPA, aussi, au cas où il aurait gardé des
séquelles, j'évite de le faire trop forcer niveau exercice
physique. Pour la même raison, il n'a jamais fait et ne fera jamais
de compétitions d'agility.
Cela fait 4 ans depuis le 13 février
que Prosper est entré dans ma vie.
Ce chien a changé ma vie.
Littéralement.
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