Tails of Two Doggies: Expédition dans les Monts d'Arrée

Le week-end dernier a été le théâtre d'une expérimentation que je planifiais depuis un certain moment: partir camper avec les chiens!
Je suis en effet du type "les vacances avec les poilus". Depuis le jour de son adoption, Prosper nous a toujours accompagné en vacances, en location, à l'hôtel, même à l'étranger à deux reprises (Allemagne et Italie). Mais jusqu'à présent, nous n'avions jamais campé avec les chiens, ma mère ayant toujours préféré louer un logement ou partir en chambre d'hôtes.
Sauf que cet été je participerai à un camp d'éducation canine avec Yorick, et le meilleur moyen de me loger m'a semblé être le camping.

Après m'être équipé, j'ai d'abord fait un test en passant une nuit sous la tente dans le jardin, avec les poilus bien sûr. Globalement, tout s'était bien passé (mis à part qu'à présent je n'oublierai plus de mettre des chaussettes aux pieds. Sauf si Yorick décide de se coucher dessus bien sûr)

Les chiens qui explorent la tente. Yorick y a même apporté certaines de ses possessions

Cette fois-ci, l'expérience a été légèrement différente: camper dans la voiture. En effet, je n'avais pas très envie de payer une place de camping plein pot (les prix peuvent tripler aux mois de juillet-août), j'ai donc passé la nuit sur une aire de camping-car gratuite à Huelgoat. Je voulais également tester la possibilité de faire des voyages plus longs que deux jours/une nuit en dormant dans la voiture (un de mes rêves est de faire un tour de l'Europe en road-trip). L'avantage de ma voiture est que je peux enlever tous les sièges arrières pour libérer totalement la place à l'arrière afin d'avoir plus de place pour dormir que juste sur la banquette (ou pour transporter plusieurs chiens).

Verdict: une nuit, c'est possible mais c'est juste. Si je veux faire le tour de l'Europe, il va vraiment falloir que je me trouve un fourgon et que je l'aménage.

Et les chiens sont de magnifiques gardiens si le besoin s'en fait sentir. Oui, Prosper aussi. Quand on campe seul, c'est quand même rassurant.

Ready to go on an adventure

On est arrivés à Huelgoat vers 18h, après une balade d'une heure et demi dans la forêt locale (très belle au passage, avec en plus l'oppidum du camp d'Artus sur le chemin) nous nous sommes installés sur l'aire de camping-car, seule voiture noire au milieu des gros engins blancs.

Une fois installés, on était un peu les uns sur les autres, ce qui n'était pas pour déplaire à Yorick qui est très "tactile" (habituellement il dort sur mon lit, et sa place favorite est son dos collé au mien).

Le lendemain matin, après une balade au bord du lac d'Huelgoat, un bon petit déjeuner et une dernière vérification de la route à faire, on part pour notre destination finale: les Monts d'Arrée.

Petite présentation: les Monts d'Arrée forment le principal massif breton et on y trouve le plus haut sommet de la région, le Roc'h Ruz qui culmine à 385m.

Non, ce n'est pas les Alpes, les monts d'Arrée font partie des restes érodés d'un très vieux massif montagneux, l'ancien massif armoricain. Ceci dit, c'est quand même plus du double du point culminant du Danemark, qui est de 170m.

Les Monts d'Arrées sont au coeur de nombreuses légendes bretonnes, en particulier celles autour de l'Ankou dont on disait qu'il y résidait. Ils font partie du parc naturel régional d'Armorique, et les paysages sont principalement constitués de landes avec des rochers affleurants, qui me rappelaient beaucoup les paysages irlandais.

Le circuit que l'on a suivi faisait le tour de trois sommets: le Roc'h Ruz, le Roc'h Trédudon et le Roc'h Trévezel. On n'a croisé que deux groupes durant toute la balade: un groupe de 4 personnes et 4 chiens, et une famille qui squattait le Roc'h Trévezel et n'était pas pressée de laisser la place, ce qui fait qu'on n'a pas pu profiter de la vue panoramique promise à cet endroit ='D

Les poilus dans la lande

Frustré de ne pas avoir pu aller au sommet du Roc'h Trevezel, j'ai trouvé un affleurement de rochers sympas pas loin pour pouvoir manger et prendre des photos tranquilles.

L'utilité d'un harnais de portage pour la randonnée s'est avéré très utile pour Prosper, l'escalade des rochers aurait été beaucoup plus compliqué pour lui si je n'avais pas pu l'aider.